Le temps de la métamorphose
Jean-Paul DELEVOYE, Président du Conseil Economique Social et Environement, nous indiquait, lors de l'allocution de clôture du colloque de la FNEP sur les "Ressources émotionnelles au coeur des entreprises" qu'il estimait que "Nous ne vivons pas une crise mais une métamorphose".
Cela nous renvoie à l'impact que notre vision du futur a sur sa réalisation. Sur ce point, je trouve le témoignage et l'expérience d'Alain Bombard très inspirants.
Voici ce qu'il écrit ceci dans "Naufragé volontaire" :
"Le 14 avril 1912, le Titanic heurtait un iceberg et coulait en quelques heures. Lorsque les premiers secours arrivèrent, trois heures [seulement 3 h ! NDLR] après la disparition complète du navire, il y avait déjà des morts et des fous dans les embarcations de sauvetage. Fait significatif, aucun enfant au-dessous de dix ans ne se trouvait parmi ceux qui auraient payé leur affolement par la folie, et leur folie par la mort. Ils avaient encore l'âge de raison. Ces exemples venaient confirmer le sentiment où j'étais de l'importance du moral. Les statistiques qui établissent que 90% des victimes meurent dans les trois jours qui suivent un naufrage s'éclairaient étrangement : il faut plus de temps pour mourir de faim ou de soif".
Sur cette base il traversa l'Atlantique sur son radeau sans vivre, révolutionna le sauvetage en mer, acquis une renommée internationale, créa une entreprise prospère et sauva des milliers de vies. Et il était Français !
C'est un magnifique exemple de prise de risque (il a mis sa vie en jeu seul pendant 65 jours en mer), préparée (plusieurs mois lui ont été nécessaires pour réunir les informations et le matériel pour son exploit), portée par une conviction forte ('il n'y a pas de fatalité) et l'envie de contribuer et d'aider en sauvant des vies humaines.
Sur ce thème lire aussi l'article du m@rs-lab "Steve Jobs et Montaigne, même combat !"
