Je demandai récemment à un chef d'entreprise à quels enjeux relationnels lui-même et ses collaborateurs étaient confrontés. Sa réponse a été "Nous avons la tête dans le guidon, nous n'avons pas le temps de réfléchir à ce type de question".

La qualité relationnelle serait donc un luxe, le type de sujet à confier à un penseur. Et c'est vrai qu'il est compliqué de donner un exemple à la fois précis et généralisable de l'impact de la non-qualité relationnelle.

Si vous vous vendez des pneus, il est simple de dire que, sans équilibrage, vos pneus vont s'user prématurément, voire éclater et qu'il est tout de même plus rentable de réaliser l'équilibrage.

Maintenant, avec de l'humain, même si vous êtes sûr qu'un défaut d'équilibrage, de management par exemple, produira une usure de la relation, voire du collaborateur, il est impossible de savoir s'il éclatera ou non et quand. Un être humain est beaucoup plus résistant et adaptable qu'une machine. Doit-il pour autant payer le prix de cette résistance ?

Cela fait écho à un article sur la difficulté des DRH à présenter l'impact de la non-qualité des relations humaines. (Voulez vous danser Madame la DRH ?)
Des études commencent à donner des chiffres intéressants (voir "A la recherche du manager idéal"). Il reste encore à être capable de donner une valeur financière à cette non-qualité. Etre par exemple capable de dire : "le turnover a coûté XXXXX k€ en recrutement, formation, non-qualité, retards et autres insatisfactions clients".

Ce type de chiffres existe au niveau macro-économique (coût du chômage, des dépenses de santé, frais d'arrêt maladie,…), quand existeront-ils pour l'entreprise ?

Depuis de nombreuses années, les responsables de chaines de production ont fait le constat qu'une panne machine désorganise trop la production et coûte trop cher. Ils ont donc mis en place une maintenance préventive (un entretien régulier des machines pour éviter la panne).
A quand une maintenance préventive des relations pour une meilleure efficacité dans les entreprises ?