Vous n'auriez pas des toilettes par hasard ? Question existentielle.

communication positive150

Vous en doutez ?
Et pourtant si.

Lorsque vous dites "Vous n'auriez pas des toilettes par hasard ?", vous utilisez une question interro-négative.
Détail sémantique ?  
Et bien non.

J & C Messinger nous font remarquer dans leur livre "Les gestes de la confiance en soi" que "L'interro-négativité est une véritable négation de soi. […]. Vous posez une question en la niant".
Je trouve cette analyse terrible. Dans les deux sens du terme. A la fois accablante, et aussi exaltante.
 

Elle nous invite à une véritable prise de conscience de l'impact de notre manière de parler sur notre présence, ici et maintenant. Et également à reprendre possession de nos mots pour reprendre possession de notre volonté, de notre intégrité.
Loin de la "positive attitude" qui sonne à mes oreilles comme un diktat "tout va mal, mais forçons nous à voir le bon côté des choses qui ont été pensées et préparées pour nous, Hô Heureux Consommateurs-Collaborateurs", j'ai constaté que développer une "communication positive" renforce notre confiance en nous et notre présence aux autres.

 

Qu'est-ce qu'une "communication positive" ?

C'est choisir l'indicatif plutôt que le conditionnel  :

" je souhaite parler à M. Dupont" plutôt que "j'aimerais m'entretenir avec M. Dupont"

C'est utiliser des messages "Je" :

assumer pleinement ses opinions, le fait qu'elles nous appartiennent, que les autres ne sont pas obligés de les partager, voire que, parfois, à bien y regarder, il y a un intérêt à s'enrichir d'une vision différente de la notre, si nous arrivons à bâtir un vrai dialogue. Par exemple dire "je ne comprends pas la logique" ou "je ne suis pas d'accord" et non "c'est une connerie", enrichira plus facilement le débat.

C'est aussi former dans son esprit l'image de ce que nous voulons voir arriver, pour pouvoir le  formuler ensuite :

Le "Tiens ton cornet de glace droit" plutôt que "Ne fais pas tomber ta glace" cher à la PNL et aux parents de jeunes enfants qui en ont découvert les vertus.

C'est aussi être attentif à nous, à ce à quoi nous disons "Oui".à ce qui est vivant en nous dirait Marshall Rosenberg :

  "Je veux être sûr d'avoir le soutien des équipes techniques avant de prendre la direction de ce projet" au lieu de "je ne me vois  pas mener à bien ce projet dans l'état actuel".

Et si nous avons une question à poser, utiliser la Question Ouverte  chère aux formateurs en technique de vente  ou en communication.

Vous savez, celle qui commence par CQQCOQP - Combien ; Quoi ; Qui ; Comment ; Où ; Quel ; Pourquoi.

Chacun de ces points se travaille, c'est une autodiscipline exigeante. Et c'est aussi un formidable fortifiant.

En résumé, oubliez " Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine d'essayer ?" pour "Je vais exprimer ce que je suis". Qu'en pensez-vous ?

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