Les voeux optimistes d'Ariane Mnouchkine
Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur. Une fois dit ça… qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain. Le chantier des chantiers.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine.
Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entrainera et entraine déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.
Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.
Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.
Ariane Mnouchkine, via Mediapart & La Lique des Optimistes
Travaillez votre performance...complimentez !
Dans sa chronique sur Europe 1 David Abiker revient sur l'importance du compliment.
Il nous rappelle que toutes les études montrent que notre motivation, et donc au moins 50% de notre performance, dépend uniquement de trois dimensions :
- l'intérêt de notre travail
- nos perspectives d'évolution
- la reconnaissance que nous en obtenons.
Et un compliment est un formidable vecteur de reconnaissance...trop souvent négligé.
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Frankenstein, robotique et management : vers des lois manag-éthiques ?
Nous
connaissons tous l'histoire de Mary Shelley et le destin funeste de Victor Frankenstein, malheureux démiurge dont la vie est détruite par sa créature monstrueuse. Pourtant, à l'origine, le docteur Frankenstein est porté par un projet passionnant : créer la vie ! Mais sa créature se révèle plus
puissante que lui.
Asimov, dans son cycle des robots, décrit aussi la peur que suscite les machines qui sont capables de faire tout mieux , ou presque, que les hommes. Pourtant, la motivation sous-jacente à la création des robots est de soulager l'homme des tâches pénibles ou impossibles pour lui à réaliser. L'espèce humaine oscille ainsi entre l'envie d'améliorer sa condition, la toute puissance créatrice et la peur d'être engloutie par sa création.
Quel lien avec le management ?
L'entreprise est une création humaine et, la crise actuelle, les expressions comme "machine qui broie" "organisation déshumanisée" montrent bien que nous sommes dans une période où nous avons peur de notre création.
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Vous avez un problème de clé 3G ? Et si vous preniez un café ? Réflexion sur les Résultats, les Moyens et la Motivation.
Ma clé 3G ne fonctionnant plus dans ma maison de campagne, je me rends à l'agence de mon opérateur dans la ville la plus proche.
J' explique mon problème et commence alors un dialogue un tantinet surréaliste :
- "C'est très simple, il vous suffit de télécharger la mise à jour du gestionnaire
- Oui
mais pour cela, je dois me connecter, or justement la clé ne fonctionne plus - Et vous n'avez pas de réseau fixe ?
- Ben non, sinon je n'utiliserais pas une clé. Vous ne pouvez pas me mettre le nouveau gestionnaire sur une clé USB ?
- Non, pour des raisons de sécurité, il n'y a pas de port USB sur nos PC. Le mieux c'est que vous vous connectiez au wifi gratuit que vous avez avec votre abonnement pour réaliser la mise à jour
- Super ! Je vais le faire ici, comme ça nous serons sûrs que ça fonctionne
- Ben, en fait non. Notre réseau wifi n'est pas accessible depuis notre agence, mais si vous allez au café sur la place, ils ont un wifi. Vous leur dites que vous venez de la part de Patrick, ils me connaissent, ils ont l'habitude. Et s'il y a un souci, vous revenez me voir. "
Et donc, pour le prix d'un café, j'ai pu effectuer la mise à jour et retrouver l'usage de ma clé 3G.
Au-delà de l'impact en terme d'image de marque pour l'opérateur, cela m'amène à une réflexion sur les Résultats, les Moyens et la Motivation.
Philosophie du management
"S'occuper du bien-être professionnel de ses collaborateurs pour un manager, a fortiori combattre son mal être, ce n'est pas la cerise sur le gâteau, ce n'est pas un supplément d'âme ou de la philanthropie, c'est le cœur de son mé
tier".
André Comte-Sponville nous explique pourquoi dans une conférence pour les étudiants d'Audencia -Nantes. Il en profite pour clarifier notre rapport à l'argent, au travail, à la motivation, redéfinir ce que sont le sens et les valeurs et nous faire découvrir le marketing management ou la raison d'être du bonheur au travail.
Ce philosophe nous donne en 1h30, le meilleur cours de management que j'ai entendu où clarté et humour s'associent pour donner une vision revigorante et décoiffante du manager que nous aimerions tous être (ou avoir).
C'est un philosophe qui tient ses promesses : sa conférence sur le bonheur...ce n'est que du bonheur !
